mardi 8 septembre 2015

Sauvons la route verte !


Je suis récemment revenu d’un voyage de cyclotourisme dans lequel j’ai parcouru 1925 km en 18 jours de vélo (soit Ottawa-Matane aller-retour par les 2 rives du fleuve Saint-Laurent). J’ai ainsi roulé dans presque toutes les régions du Québec (sauf l’Abitibi, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Nord du Québec et les Îles-de-la-Madeleine) et j’ai suivi la route verte sur une grande partie de mon itinéraire. Pour ceux qui ne le savent pas, la route verte est un énorme réseau cyclable d’environ 5500 km qui est bien réputé chez les cyclotouristes comme en fait foi la mention d’honneur dans la revue National Geographic.

Malheureusement, le gouvernement Couillard a décidé de mettre la hache dans le financement de la route verte, malgré les retombées économiques importantes associées au cyclotourisme. Dans le cadre de sa politique d’austérité, il a fait tabula rasa du financement du programme d’entretien des segments municipaux et hors route de la route verte. Ceux-ci représentent 2900 km, soit 55% de la route verte.


Les régions éloignées, plus belles, mais plus vulnérables…

Dans mon voyage, les sections que j’ai le plus appréciées étaient en région, soit le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, la Côte Nord et les comtés de Charlevoix, Bellechasse et Portneuf. La photo de ce billet représente justement un magnifique lever de soleil que j’ai eu l’occasion d’observer au parc national du Bic que l'on peut rejoindre via la route verte #1.

Malheureusement les régions éloignées sont plus dépourvues financièrement et elles souffriront davantage de l’austérité imposée par le gouvernement Couillard (qui nous avait dit tout le contraire en campagne électorale). Même la Véloroute des bleuets, un des segments les plus populaires de la route verte connaît des difficultés et l’entretien laisse à désirer à certains endroits. D’ailleurs il est intéressant de noter que certaines études ont montré que les cyclotouristes dépensent davantage chez les commerçants locaux que les touristes en véhicule.

Dans mon cas, il fallait bien que je mange comme un ogre pour compenser ma dépense énergétique qui, en tirant un bon 30 kilos de bagages, pouvait atteindre près de 6000 calories par jour dans les étapes les plus longues… Tout ça pour dire que les épiciers et restaurateurs locaux ont toutes les raisons d’apprécier les cyclotouristes !

Par conséquent, je profite de cette tribune pour joindre ma voix à celle de Vélo Québec en invitant tous les amateurs de vélo à contacter leur député et/ou le premier ministre pour soutenir la route verte. Vous pouvez également signer cette pétition et/ou écrire une lettre ouverte dans un quotidien près de chez vous.


Sur ce, je m’envole vers le paradis des cyclistes, les Pays-Bas, où je ferai une présentation au congrès Pediatric Work Physiology. Préparez-vous à un billet sur les infrastructures cyclables d’Utrecht.

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