Je suis récemment revenu d’un voyage de cyclotourisme dans
lequel j’ai parcouru 1925 km en 18 jours de vélo (soit Ottawa-Matane
aller-retour par les 2 rives du fleuve Saint-Laurent). J’ai ainsi roulé dans presque toutes les régions du Québec (sauf
l’Abitibi, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Nord du Québec et les
Îles-de-la-Madeleine) et j’ai suivi la route verte sur une grande partie de mon
itinéraire. Pour ceux qui ne le savent pas, la route verte est un énorme réseau
cyclable d’environ 5500 km qui est bien réputé chez les cyclotouristes comme en
fait foi la mention d’honneur dans la revue National Geographic.
Malheureusement, le gouvernement Couillard a décidé de
mettre la hache dans le financement de la route verte, malgré les retombées
économiques importantes associées au cyclotourisme. Dans le cadre de sa
politique d’austérité, il a fait tabula
rasa du financement du programme d’entretien des segments municipaux et
hors route de la route verte. Ceux-ci représentent 2900 km, soit 55% de la
route verte.
Les régions
éloignées, plus belles, mais plus vulnérables…
Dans mon voyage, les sections que j’ai le plus appréciées
étaient en région, soit le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, la Côte Nord et les
comtés de Charlevoix, Bellechasse et Portneuf. La photo de ce billet représente
justement un magnifique lever de soleil que j’ai eu l’occasion d’observer au
parc national du Bic que l'on peut rejoindre via la route verte #1.
Malheureusement les régions éloignées sont plus dépourvues
financièrement et elles souffriront davantage de l’austérité imposée par le
gouvernement Couillard (qui nous avait dit tout le contraire en campagne
électorale). Même la Véloroute des bleuets, un des segments les plus populaires
de la route verte connaît des difficultés et l’entretien laisse à désirer à
certains endroits. D’ailleurs il est intéressant de noter que certaines études
ont montré que les cyclotouristes dépensent davantage chez les commerçants
locaux que les touristes en véhicule.
Dans mon cas, il fallait bien que je mange comme un ogre
pour compenser ma dépense énergétique qui, en tirant un bon 30 kilos de
bagages, pouvait atteindre près de 6000 calories par jour dans les étapes les
plus longues… Tout ça pour dire que les épiciers et restaurateurs locaux ont
toutes les raisons d’apprécier les cyclotouristes !
Par conséquent, je profite de cette tribune pour joindre ma
voix à celle de Vélo Québec en invitant tous les amateurs de vélo à contacter
leur député et/ou le premier ministre pour soutenir la route verte. Vous pouvez
également signer cette pétition et/ou écrire une lettre ouverte dans un
quotidien près de chez vous.
Sur ce, je m’envole vers le paradis des cyclistes, les
Pays-Bas, où je ferai une présentation au congrès Pediatric Work Physiology. Préparez-vous à un billet sur les
infrastructures cyclables d’Utrecht.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire